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Brève 6

Poser le cadre du travail de la prise en charge dès le bilan. Anticiper les absences éventuelles.

 
Pour pouvoir mettre le patient au travail, il faut déjà que le contrat soit installé dès le départ, et que les conditions du contrat soient clairement exposées, avec des mots adaptés au langage du patient.

Aussi au moment du règlement du bilan ou lors de la présentation de la carte vitale pour les personnes ayant droit à la CMU, il est important de dire qu’un contrat, qu’un engagement va se prendre entre les deux parties: l’orthophoniste d’un côté et le patient ou le parent du patient de l’autre. L’orthophoniste donne un créneau horaire, le patient s’engage à venir. Une absence doit être décommandée 48 h à l’avance, sinon c’est le patient qui paie la séance …même s’il a une prise en charge CMU. A travers la possibilité de demander un paiement de la séance à des personnes qui ont de très faibles revenus, l’orthophoniste cherche à éviter toute attitude d’assistanat chez le patient, mais s’efforce au contraire de développer chez lui une attitude d’engagement.

De la même façon, elle dira que la carte vitale devra être apportée régulièrement, chaque fin de mois. L’engagement administratif est une trace de l’engagement réel. C’est aussi le respect du travail de l’orthophoniste.

En fixant le cadre, en parlant d’un contrat dès le bilan de façon relativement ferme, l’orthophoniste pose «le décor» dans lequel elle travaille et limite déjà des éventuelles absences.






3 commentaires sur “Brève 6”

  1. En cas d absence avérée, le paiement de la séance sans remboursement n est pas autorisé. Que faire? Je comprends l idée de l engagement mais quand cela arrive, il nous est impossible de mettre en oeuvre la « menace ». A partir de là, nous n avons plus aucune crédibilité. Que conseillez vous? Merci

  2. Je réponds à Nathalie
    Sauf erreur de ma part, vous pouvez afficher en salle d’attente que les séances non décommandées sont considérées comme dues. Elles ne sont pas remboursables bien sûr par l’assurance maladie, mais vous pouvez « menacer « de demander au patient de vous la payer « de sa poche « …
    Cela m’est arrivé de menacer. C’est arrivé une ou deux fois de demander le paiement par le patient et de l’obtenir.. Voilà quelle était ma pratique

  3. De mon point de vue c’est d’un autre registre que celui de la « menace » dont il s’agit. Sinon ne serions-nous pas en quelque sorte dans la position d’être Demandeur à notre tour ?
    Je crois qu’au fond ce qui compte c’est le comptage de la séance comme due, et aussi de l’énoncer au patient. Ce comptage à mon sens déplace les choses dans le registre du symbolique : donner une place et un temps.
    Cela s’adresse directement au sujet et à son désir là où la menace et la punition risquent de maintenir une relation en miroir, de  » moi à moi », à celui qui aura le dernier mot. De toute façon si il n’y a pas un peu de désir mobilisable du côté du patient (ou de ses parents) rien n’y fera.
    Le fait de l’énoncer me parait primordial : avant de commencer les séances puis au moment du loupé de rendez-vous. J’ai envie de dire que cela fait parfois interprétation, ou plus simplement que les distorsions portant sur le cadre et surtout leurs maniements par l’orthophoniste ont un effet potentiellement favorable à l’établissement du transfert. C’est parfois carrément un point de départ pour un changement de position du sujet.

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