Aller au contenu

Brève 32

Présence ou non d’un parent dans le bureau, lors de la prise en charge d’un enfant qui n’est pas dans la relation.

Question vaste et délicate qu’il faut analyser finement, en voyant d’abord d’où vient la demande.

La demande vient-elle du parent qui souhaite rester avec l’enfant ?

La demande vient-elle de l’orthophoniste qui veut regarder avec un peu plus de détails ce qui se noue comme relation entre enfant et parent ?

La demande vient-elle de l’enfant qui à sa façon fait comprendre qu’il veut son parent dans le bureau de l’orthophoniste ?

—————————-

La présence d’un parent dans ces trois contextes est-elle difficile à supporter pour l’orthophoniste ? Il est souhaitable que non. L’orthophoniste n’a rien à cacher et il est intéressant qu’elle puisse travailler sous le regard des parents. Elle peut aussi l’associer dans un jeu.

————————————

Cette situation est mouvante. En effet il peut arriver qu’au bout de quelques séances, la présence du parent ne se justifie plus, au sens où elle n’apporte rien face aux difficultés de rentrer dans l’échange que présente l’enfant. J’ai souhaité parfois continuer seule, impressionnée par ailleurs comment le petit enfant âgé de deux ans et demi laissait son parent comme un paquet, sans rien ne ressentir.

Cet enfant quelques séances plus tard a demandé à ce que sa mère revienne en séance et cela durera un an. Quand je proposais que sa maman reste dans la salle d’attente, il disait dans ses mots à lui « maman là », indiquant la chaise de mon bureau.

J’ai perçu cela comme une évolution…Je suis (du verbe suivre) le fil de ce que tisse cet enfant. Un jour il accepta qu’elle aille à la pharmacie en lui disant dans son charabia de bien revenir.

Construire la symbolique de la présence / absence était alors en place dans sa construction d’enfant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *